lundi 31 décembre 2012

La Fiancée

©Rudowski/ESIAJ 2012
















Elle résista, affolée, le corps révulsé des pieds à la tête : il la lâcha et descendit lui-même dans la tombe ouverte. Bientôt elle ne vit plus que son bras. Elle reprit quelque peu ses esprits et voulut fuir, mais ses pieds semblaient cloués au sol. La voix de Vania l’appela encore : Viens… Le bras était proche, cherchait à l’agripper. Elle murmura alors, sans même penser à ce qu’elle disait : Attends un instant, que je m’habitue.

— Extrait de « La Fiancée », Légende tsigane —


mardi 25 décembre 2012

Meurtre à Noël

©Rudowski 2012
Noël, période la plus propice pour commettre un meurtre!

Alors que je dessinais tranquillement, je sentis une présence dans mon dos. Je n'eus pas le temps de me retourner que je passai de vie à trépas! Qui a pu faire une chose aussi atroce? Aurais-je vexé une personne sans m'en rendre compte? Maintenant que j'ai toute l'éternité devant moi, je vais élucider ce meurtre, mon meurtre...

Père Noël, prends garde à toi! 

mercredi 19 décembre 2012

La main brune

©Rudowski/ESIAJ 2012
















Il y eut un fracas d’objet brisé, qui retentit à travers la maison ; quand je levai les yeux, l’Hindou avait disparu. L’instant d’après, ma porte s’ouvrait toute grande et sir Dominick faisait irruption dans la salle. Vous n’êtes pas blessé ? cria-t-il. Non, mais fortement désappointé. Il regarda, surpris, les débris de verre et la main brune sur le parquet.

— Extrait de « La main brune », Arthur Conan Doyle, 1912 —


mardi 11 décembre 2012

La gardeuse d’oies à la fontaine

©Rudowski/ESIAJ 2012
















La fille enleva une peau qui couvrait son visage, se pencha vers la fontaine et commença à se laver. Quand elle eut fini, elle plongea la peau dans l’eau de la source, et l’étendit sur l’herbe pour qu’elle blanchit et séchât au clair de lune. Mais comme la fille était changée ! Vous n’avez jamais rien vu de semblable. Quand elle eut détaché sa tresse grise, ses cheveux dorés étincelèrent comme des rayons de soleil et s’étendirent comme un manteau sur toute sa personne.

— Extrait de « La gardeuse d’oies à la fontaine », Jacob et Wilhelm Grimm, 1812 —


lundi 3 décembre 2012

La Mort marraine

©Rudowski/ESIAJ 2012
















Tu vois, dit la Mort, ce sont les cierges de la vie humaine. Les grands appartiennent aux enfants; les moyens aux adultes dans leurs meilleures années, les troisièmes aux vieillards. Mais, souvent, des enfants et des jeunes gens n’ont également que de petits cierges. Montre-moi mon cierge, dit le médecin, s’imaginant qu’il était encore bien long. La Mort lui indiqua un petit bout de bougie qui menaçait de s’éteindre et dit : Regarde, le voici !

— Extrait de « La Mort marraine », Jacob et Wilhelm Grimm, 1812 —