samedi 11 mai 2013

Le souper des pendus

©Rudowski/ESIAJ 2012
















Les corbeaux croassaient dans l’air en quittant les cadavres qui venaient de leur fournir le repas du soir, et les chouettes sinistres volaient en rond autour des potences de pierre. Et voici que deux voix aiguës et lamentables entonnèrent avec de bizarres modulations un chant. Les deux pendus, descendant lentement de leurs gibets, commencèrent à entrer en danse avec agilité.

— Extrait de « Le Souper des Pendus », Gérard de Nerval, 1831 —