Ouvrant vite les yeux, elle aperçut à la lueur de son escarboucle que le méchant Fanfarinet avait le bras levé, prêt à lui percer le sein de son épée : car la voyant si grassette et si blanchette, et ayant bon appétit, il voulait la tuer pour la manger. Elle ne délibéra plus sur ce qu’elle devait faire; elle tira doucement son poignard qu’elle avait gardé depuis la bataille, et elle lui en donna un si furieux coup dans l’oeil, qu’il mourut sur-le-champ.
— Extrait de « La princesse Printanière », Mme d’Aulnoy, 1697 —